LE NOUVEL ÉLIE ANNONCÉ EST LÀ.
§ II. Prédication de saint Jean-Baptiste.
4. «L'an quinzième de l'empire de Tibère-César, dit saint Luc, Ponce-Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode, tétrarque de Galilée, Philippe, son frère, tétrarque de l'Iturée et de la Trachonite, Lysanias, tétrarque de l'Abilène, sous les Princes des Prêtres Anne et Caiphe, la parole de Dieu se fit entendre à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Il parcourut toute la région du Jourdain, prêchant le baptême de la pénitence, pour la rémission des péchés; ainsi qu'il est écrit au Livre d'Isaïe, le prophète: Voix de celui qui crie dans le désert: Préparez la route du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Toute vallée sera remplie, toute montagne et toute colline sera abaissée, les chemins tortueux seront redressés, les rudes chemins seront des voies unies, et toute chair verra le Sauveur envoyé de Dieu.2» — «C'est ici, dit saint Marc, le commencement de l'Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu. Isaïe, le pro-
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1. Voir, pour tout ce qui a rapport au culte de saint Joseph, les Acta Sanctorum, 19 Mars. — 2. Luc, III, 1-6.
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phète, avait écrit: Voici que j'envoie mon Ange devant vous, pour vous préparer la route. Ce précurseur fut Jean, qui baptisait au désert, prêchant le baptême de la pénitence, pour la rémission des péchés. Le peuple accourait à lui de toute la Judée, les habitants de Jérusalem y vinrent tous, et recevaient de lui le baptême, dans les flots du Jourdain, en faisant la confession de leurs fautes. Or, Jean portait un vêtement de poil de chameau, attaché sur ses reins par une ceinture de cuir; il se nourrissait de miel sauvage et des sauterelles du désert. Il disait: Un plus puissant que moi va venir; je ne suis pas digne, en m'inclinant à ses pieds, de dénouer les cordons de sa chaussure; je vous baptise dans l'eau, mais celui-là vous baptisera dans l'Esprit-Saint 1.» — Les deux autres Évangélistes tiennent le même langage. C'est par l’imposante figure de Jean-Baptiste que s'ouvre l'ère de la Rédemption du monde.
5. La date est solennellement marquée; les détails tranchent avec tous les incidents d'une histoire vulgaire. Jamais auparavant, jamais depuis, un fait analogue ne s'est produit. Ici, l'invention est impossible. En dehors de la Judée, trouvez un écrivain qui imagine un personnage légendaire, se nourrissant de sauterelles! Que n'ont pas dit les incrédules du XVIIIe siècle sur ce genre d'alimentation, inouï dans nos habitudes et dans nos climats septentrionaux? L'observation et l'étude nous font sourire, aujourd'hui, des inepties voltairiennes, à ce sujet. Sur les marchés des villes arabes, on apporte encore maintenant de ces sauterelles, que l'on fait bouillir, comme des écrevisses, ou simplement rôtir au feu. Elles atteignent parfois une longueur de douze à quinze centimètres. Lorsqu'elles s'abattent, par troupes, avec la rosée du matin, sur les campagnes, il est facile d'en recueillir une ample moisson. Les historiens profanes nous ont parlé des populations acridophages 1. Moïse, dans le Lévitique, distingue quatre espèces d'insectes: l’attelabe, l’attace, l'ophiomaque et la sauterelle proprement dite, dont il permet l'usage, comme aliment, à la nation juive 2. Plus ces particularités s'éloignent de nos mœurs, plus elles témoignent de l'authenticité de
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1. Marc, I, 1-8; Matth.III 1-4; Joan.,T. — 2. Mangeurs de sauterelles; desdsoK 9iotsgrecs: 'Axpiôe;(sauterelles),<ï>àYetv(manger).—2. Levit.,xi,22.
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l'Évangile. Les indications chronologiques de saint Luc ont le même caractère. Après ce que nous avons dit plus haut des perpétuelles vicissitudes du Souverain Pontificat, à Jérusalem, on comprend qu'il fallait être profondément versé dans l'histoire judaïque, pour enregistrer aussi nettement les noms d'Anne et de Caïphe, comme Princes des Prêtres, à l'époque de la prédication de Jean-Baptiste. La simultanéité de deux Pontifes était contraire à la législation de Moïse. Un auteur posthume eût été frappé de cette remarque, et se fût bien gardé de tomber dans cette faute apparente. Mais saint Luc savait que Caïphe, récemment investi de la grande Sacrificature, était gendre de l'ex-grand-prêtre Anne, qui l'avait lui-même exercée pendant plus de quinze ans. Anne, que son crédit et ses richesses rendaient un des personnages les plus considérables de la Judée, avait réussi, par son influence sur les gouverneurs romains, à faire passer successivement cette dignité sur Éléazar, son fils, et sur Caïphe, son gendre. Il était donc le chef réel du sacerdoce, dont Caïphe avait le pouvoir nominal. Voilà ce que l'Évangéliste savait, et ce qu'il note avec une admirable précision 1. Le nom du gouverneur romain, Ponce-Pilate, est également inscrit à sa date officielle. L'émotion générale, causée dans toute la Palestine, par la prédication de saint Jean-Baptiste, l'affluence des multitudes qui viennent trouver le Précurseur au désert, avaient été préparées par un acte irréfléchi du nouveau représentant de Tibère. Avant même d'arriver à Jérusalem, Ponce-Pilate avait envoyé dans la Ville sainte, les aigles de ses légions et les étendards portant l'image de l'empereur, avec ordre de les arborer au sommet du palais Antonia. C'était froisser le sentiment national, que ses prédécesseurs avaient jusque-là respecté. Aucun d'eux n'avait commis cet acte, que tous les Hébreux regardaient comme impie. L'image d'un homme, fût-il le maître du monde, ne devait point être exposée dans la cité de Jéhovah. L'aigle romaine, posée par Hérode aux portiques du Temple, avait soulevé une émeute. A la vue des em-
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1. Nous ne pouvons entrer dans tout le détail exégétique du passage de saint Luc. On trouvera à ce sujet les commentaires les plus savants, dans l'ouvrage de M.Wallon: De la croyance due à l'Évangile,chap.ivetV.
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blèmes idolâtriques, le peuple crut que la fin des temps approchait, et que l'abomination de la désolation était entrée dans le Temple. La multitude, sortant en masse de Jérusalem, alla au devant de Pilate, à Césarée. Pendant six jours, agenouillée dans l'hippodrome, devant le tribunal du gouverneur, la foule le suppliait de retirer l'ordre précédemment donné. Vainement Pilate la menaça de l'épée de ses légionnaires; chacun des Juifs se serait estimé heureux de mourir pour la loi de Moïse plutôt que de souffrir une telle profanation. Le Romain finit par céder à leurs instances, et les images furent enlevées.
6. Émues par l'apparition soudaine de Jean-Baptiste, en de telles circonstances, les multitudes, espérant que le Messie, le Libérateur allait paraître, se précipitaient aux bords du Jourdain. «Faites pénitence, leur disait-il, car le royaume des cieux est proche.» D'autres fois, sévissant contre les crimes et les désordres des Juifs, il prenait le ton menaçant des anciens prophètes: «Race de vipères, disait-il, qui vous a avertis de fuir la colère divine, prête à frapper? Faites maintenant de dignes fruits de pénitence. Ne répétez pas, dans une confiance aveugle: Nous avons le privilège d'être les enfants d'Abraham; car, je vous le dis: Dieu est assez puissant pour frapper ces rochers, et en faire sortir des fils d'Abraham. La cognée est déjà à la racine des arbres; celui qui ne portera pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. —Hélas! demandait la foule, que devons-nous donc faire ? — Jean répondait: Si quelqu'un a deux tuniques, qu'il en donne une à celui qui en manque. Partagez de même le pain à vos frères indigents. — Les publicains venaient se faire baptiser et lui disaient: Maître, que nous ordonnez-vous? — Jean leur disait: Faites ce qui vous est prescrit, rien de plus. — Les soldats lui adressaient la même interrogation; il leur répondait: N'usez de violence ni de fraude envers personne; contentez-vous de la solde qui vous est allouée. — Or, tous se disaient dans leur cœur, et le peuple croyait que Jean était le Christ. Il répondit à cette pensée unanime, en disant: Pour moi, je vous baptise dans l'eau, mais un plus puissant que moi va venir. Je ne suis pas digne de dénouer les cordons de ses sandales. Celui-
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là vous baptisera dans l'Esprit-Saint et le feu. Il aura le van à la main, pour nettoyer son aire; il rassemblera le blé dans ses greniers, et fera brûler la paille dans des flammes inextinguibles. Tels étaient les discours de Jean, qui y joignait beaucoup d'autres exhortations, et continuait à évangéliser le peuple 1.» Ainsi parle saint Luc. A l'heure où cette éloquence divine, rappelant le style des prophètes, retentissait sur les bords du Jourdain, Pilate se disait peut-être que Cicéron, quelques années auparavant, avait donné à l'art oratoire sa dernière formule. Le courtisan de Tibère ne pouvait que déplorer l'aveuglement de ces peuplades barbares, qui allaient écouter, au désert, la voix d'un orateur vêtu de poil de chameau. L'étonnement du Romain devait redoubler, quand il entendait parler de multitudes confessant leurs péchés: Confitentes peccata suaBaptizabantur ab illo in Jordanis flumine 1; et recevant le baptême de la pénitence dans les eaux du Jourdain. 2. La Rome de Tibère commettait tous les crimes, mais elle ne les confessait pas; elle contractait toutes les souillures, mais elle songeait peu à les effacer dans les eaux de la pénitence. Qui se trompait, de l'ironique dédain de Pilate, ou de la foi des Hébreux? Ce n'étaient pas choses nouvelles que la confession et le baptême, chez les Juifs. A la fête solennelle des Expiations, le Grand-prêtre faisait, au nom d'Israël, une confession générale de tous les péchés du peuple. Chaque jour, les prêtres, dans le Temple, recevaient au nom du Seigneur, l'aveu des fautes particulières, et offraient, pour le coupable, un sacrifice à Jéhovah. Toutes les impuretés légales se purifiaient par les ablutions cérémonielles, baptême permanent, qui entrait dans chaque détail de la vie hébraïque. Quand les fils de Jacob, fuyant la tyrannie du Pharaon, vinrent au Sinaï recevoir la loi divine, «ils avaient été baptisés auparavant, dit saint Paul, dans le nuage lumineux et dans les flots de la mer Rouge 3.» Ainsi, ils avaient été purifiés du contact des Égyptiens, et depuis, la loi du baptême, ou de l'ablution, mettait une barrière entre eux et les nations étrangères. Voilà pourquoi la confession des péchés et le baptême de pénitence
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1. Marc, I, 5. – 2. Id., ibid. — 3. I Cor., x t.
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prêchés par saint Jean, étaient acceptés, par toute la Judée, comme l'expression vivante et l'essence même de la loi Judaïque. Pilate pouvait en rire; nous avons bien entendu, de nos jours, un lettré comparer Jean-Baptiste «à un Yogui de l'Inde, assez semblable aux Gourous du Brahmanisme.» Le scepticisme du Romain valait le pédantisme du rhéteur moderne. Ils sont aussi intelligents l'un que l'autre. Mais les enfants d'Abraham, les héritiers des promesses éternelles, habitués à la voix des prophètes, accablés sous la domination du césarisme, et sous les malheurs du temps, avides de voir se réaliser les espérances nationales, à l'époque précise qui leur était signalée depuis deux mille ans, les Juifs enfin, ne pouvaient s'y méprendre. L'heure de la délivrance était venue; le Christ devait paraître, et tous crurent que Jean était le Christ.
7. «Ils envoyèrent donc de Jérusalem, continue le texte sacré, des prêtres et des lévites pour l'interroger. Qui êtes-vous? lui dirent-ils. Sans hésitation, sans subterfuge, Jean répondit: Je ne suis point le Christ.—Qui êtes-vous donc? demandèrent- ils. Êtes-vous Elie? -Non. Un prophète-Non. Etes-vous Élie? — Non. — Un prophète? — Non. — Mais enfin qui êtes-vous? Que nous puissions rendre réponse à ceux qui nous ont envoyés: que dites-vous de vous-même? — Je suis, répondit-il, la voix de celui qui crie au désert: Redressez la route du Seigneur, ainsi que l'a prédit Isaïe, le prophète. — Or, les députés qui l'interrogeaient, étaient Pharisiens 1. Ils reprirent: Pourquoi donc baptisez-vous si vous n'êtes ni le Christ, ni Élie, ni Prophète? — Je baptise dans l'eau, répondit Jean. Mais il en est un, au milieu de vous, que vous ne connaissez pas, c'est lui qui doit venir après moi, et qui était avant moi. De celui-là je ne suis pas digne de dénouer le cordon des sandales. — Or, tout ceci se passait à Béthanie 2, où Jean bap-
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1. Cette remarque de l'Évangéliste fait immédiatement comprendre le formalisme étroit de l'objection qui va suivre. La conscience pharisaïque, rassurée par les déclaralions positives de Jean, qui proteste n'être ni le Christ, ni Élie, ni Prophète, va maintenant incriminer sa mission. Nous serions obligés, à chaque ligne de l'Évangile, de faire des observations de ce genre, si nous voulions relever tous les caractères d'authenticité intrinsèque de ce Livre divin. Les lecteurs voudront bien suppléer à ce que la loi de la brièveté nous force d'omettre.
2. Bethabara, suivant les anciens Mss cités par Origène.
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tisait 1.» Le doute n'était plus possible. Jean n'était pas le Christ, mais il le précédait, comme l'escorte, chargée d'ouvrir la route, précède le passage du souverain. «Or, Jésus quitta Nazareth de Galilée, et se rendit sur les bords du Jourdain, pour recevoir le baptême de Jean. Celui-ci le vit venir et dit: Voilà l'Agneau de Dieu, voilà celui qui efface le péché du monde ! — C'est lui dont je parlais en disant: Il est un homme qui viendra après moi et qui était avant moi. Je ne le connaissais pas, mais c'est pour le manifester aux yeux d'Israël que je suis venu baptiser dans l'eau du Jourdain. — Or, Jésus demanda le baptême, et Jean lui dit: C'est moi qui dois le recevoir de vous, et vous venez à moi! — Mais Jésus lui répondit: Laissez maintenant, car c'est ainsi qu'il nous faut accomplir toute justice. — Alors Jean céda, et baptisa Jésus dans le Jourdain. En sortant du fleuve, Jésus se mit en prière, les cieux s'ouvrirent, et l'Esprit-Saint descendit sur lui, en forme de colombe. Une voix du ciel se fit entendre: Celui-ci, disait-elle, est mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis toutes mes complaisances 2.» — Jean, de son côté, disait à la foule: «Celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, m'a dit: Celui sur lequel tu verras l'Esprit descendre et se reposer sous la forme d'une colombe, c'est lui qui doit baptiser dans l'Esprit-Saint. Je l'ai vu maintenant, et je rends témoignage qu'il est le Fils de Dieu. Or, Jésus commençait alors sa trentième année et il passait pour être le fils de Joseph 3.»
8. Le témoignage de Jean-Baptiste a converti l'univers. Le César romain est mort à Caprée; qui songe à la divinité éphémère de ce monstre, dont Pilate voulait placer l'image dans l'enceinte du Temple de Jéhovah? Et, au contraire, quelle région si lointaine ne voit pas en ce moment des adorateurs se prosterner devant l'image de Jésus-Christ? C'est bien le Fils de Dieu que Jean-Baptiste a proclamé et que nous adorons. Vraiment, le rationalisme moderne a bonne grâce de nous parler d'un yogui de l'Inde ou d'un gourou du Brahmanisme! Il lui sied bien de travestir cette sublime histoire Évangélique, et de nous parler «des deux jeunes maîtres qui luttent
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1. Joan., I, 19-28. — 2. Matth., m, 13 ad ultim. — 3 Luc, m, 23; Joan. , I, 32-34.—4. Vie de Jésus,pag.103.
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devant le public de prévenances réciproques 1.» Cette analyse du texte sacré est aussi fidèle que la traduction du grec de saint Papias. Que dire encore de l'addition, spirituellement annexée au récit, et qui prétend que Jésus se «fit haptiste à son tour, et vit même son baptême préféré!» Nous donnerons bientôt, dans son intégrité, toute la suite de l'Évangile; on n'y trouvera pas un mot qui justifie cette imagination dérisoire. A ces fantaisies de l'incrédulité, opposons les témoignages de l'histoire. Voici comment Josèphe parle de saint Jean-Baptiste: «Ce fut, dit-il, un homme éminent en sainteté, qui rappelait les Juifs à la vertu, à la justice, à la piété envers Dieu, et qui leur ordonnait de se réunir pour recevoir le baptême. Le baptême, disait-il, n'est agréable à Dieu que s'il est accompagné du renoncement à tous les péchés. Ce n'est qu'après avoir purifié son âme par la justice, que la purification du corps peut être salutaire. Un concours immense se réunissait près de lui, et la multitude était avide de l’entendre 1.» Le baptême joue un grand rôle dans les traditions rabbiniqnes. «Les justes et les hommes pieux, dit le Zohar, se réjouissaient dans la solennité de l'effusion de l'eau, parce qu'elle était une figure de la faveur que le Très-Haut accordera, quand il effacera de la terre l'impureté du serpent 2.» Le Koran donne à Jean-Baptiste le nom de saint Prophète 3, et, à l'heure où nous écrivons ces lignes, il existe encore, aux environs de Bassora, une secte appelée Mende-Jahia (Disciples de Jean) qui adore le fils de Zacharie. Ils ont un texte sacré, auquel ils donnent le nom de Divan, et dont un exemplaire, sous le titre de Codex Nazareorum se trouve à la Bibliothèque romaine de la Propagande 4. C'est ainsi que les rêves du moderne rationalisme tombent, l'un après l'autre, devant les réalités de l'histoire.
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