Le roi à Rome

Darras tome 42 p. 583

 

20. Pendant que le libéralisme et la franc-maçonnerie envahissaient Rome, crochetaient le Quirinal, enlevaient les maisons religieuses et le collège Romain, le roi aux grandes moustaches continuait de chasser l’ isar et la bachelette ; il ne venait pas à Rome. Une femme pieuse l'avait menacé du courroux de Dieu et lui avait prophétisé que ce Dieu, visible dans la mort de tous les persécuteurs, le frapperait à Rome pour faire éclater, encore une fois sa justice ; Victor-Emmanuel devenu légalement S. P. Q. R, ce que d'ailleurs il avait toujours été, redoutait cependant la vérification de ce pronostic. De temps à autre, on annonçait sa venue ; pour une raison ou pour une autre, le roi se dérobait; il voyait, à sa façon, le glaive qui avait fait reculer Attila et crai­gnait qu'il ne prît, pour lui, une autre forme. A défaut du roi, on envoya ses chevaux et les ministres, pour découvrir leur apti­tude à toutes les ignominies, logèrent ces bêies dans l'église de S. André au Quirinal, convertie par eux, en écurie : là où, pen­dant trois siècles, les prêtres avaient offert la sainte victime, là, dans cette église profanée, les palefreniers, ministres du roi, pro­duisaient du fumier, trophée reconnaissable du nouveau régime. A la suite des chevaux, on fit venir le prince Humbert et son épouse Marguerite ; la secte triomphante les consigna au Quiri­nal et exigea leur présence à la loge pontificale, pour marquer, par ce trait d'audace obséquieuse, qu'ils seraient vendus à la ré­volution italienne : ils y parurent tous les deux, avec leur fils qui commença là son apprentissage pour le sacrilège, et ce fut le prélude lointain de leur futur châtiment. Le gouverneur ne

=========================================

 

p584     i'Ontificat or pie ix (181G-1878)

 

laissa pas ignorer d'ailleurs qu'il appliquerait à Rome toutes les lois spoliatrices du libéralisme piémontais et de la franc-maçon­nerie radicale, suppression de tous les biens ecclésiastiques, main mise sur tous les revenus des établissements conservés, l'Église mise à sac : à moins de proclamer la Commune, on ne pouvait donner plus de gages à la révolution. Enfin le 5 juillet 1871, près d'un an après l'envahissement, grande nouvelle, voici le roi! De grandes précautions avaient été prises pour cal­mer les appréhensions du prince. Dans cette ville qui, soi-disant l'avait appelé d'un vœu unanime, Victor ne pouvait paraître que bardé de fer et entouré d'une triple haie de soldats, démenti solennel aux allégations de ses ministres. Ce roi déclassé avait donné pourtant à la révolution tous les gages; il avait dépouillé tous les membres de sa famille, abattu le trône du Pape, élevé ou plutôt consacré par Charlemagne; et il voyait partout des assassins. L'avant-veille de son arrivée, la Frusta avait publié en caricature, le saut du Niagara ; Lanza traversait la corde avec une seringue pour balancier et Sella menait dans une brouette une charge de diplomates pantins. Les rois considé­raient attentivement ce passage et à l'arrivée se tenait un coq armé d'une souricière. Le soir, à la junte municipale, le roi traduisit cette caricature : « Je suis venu à Rome, dit-il, avec le consentement de toutes les nations, y compris la France. J'ai rendu, en venant à Rome, un service à l'humanité, puisque sans cela, de grands désordres seraient arrivés. » Le roi se trompait du tout au tout; sa présence à Rome était le plus grand des désordres et le branle-bas de toutes les commotions sociales et politiques. Depuis lors, non seulement l'Italie, mais tous les États sont placés sur un volcan; le foyer est à Rome, le cratère est partout.

 

Pour nous, ce que nous admirons ici, c'est la rare imprudence de ce roi. Le voilà à Rome, mais à quel prix ! Ses ministres lui ont dit : «Pour réaliser les rêves d'unité italienne, il faut renier toutes les traditions religieuses et politiques de votre dynastie; il faut épouser toutes les passions  du jansénisme,   du gallica-

========================================

 

p585   §1.     INVASION   DE ROME PAR LES  PIÉMONT US     

 

nisme et de la révolution; il faut monter à l'assaut de l'Église et de la Chaire Apostolique. Ce que n'ont pu Néron avec sa cruauté   bestiale, Dioclétien avec sa   férocité ingénieuse, Constance et Copronyme avec leurs lacets, Barberousse, Frédé­ric II, Philippe le Bel,  Louis XIV  et Napoléon avec leur puis­sance, vous, Victor-Emmanuel, par nous, vous pouvez l'accom­plir : » Et le roi a mis sa signature au bas des attentats, médités dans les arrière-loges, votés dans le parlement, préconisés  par les Cavour et les Siccardi.  Ses ministres lui ont dit : « Pour commencer l'unité italienne, il faut vendre le berceau de votre famille à un complice; il faut quitter Turin, dont chaque pierre rappelle une des gloires de la maison de Savoie; il faut étouffer dans le sang l'amour séculaire de  Turin pour la  dynastie » ;   et Victor-Emmanuel a quitté la ville nalale et a rempli d'un flot de sang la cité initiatrice du mouvement unitaire. Les ministres lui ont dit : « Pour compléter l'unité italienne, il faut rompre avec toutes les règles de la sagesse, répudier les lenteurs et aller à Rome. » Dans un moment d'ivresse, le roi avait dit : « Nous irons jusqu'au fond : » et ce mot terrible,  échappé à la sottise  de l'orgueil, il ne croyait pas le voir sitôt s'accomplir. Son  ange gardien lui montrait l'image du Pape, vieillard auguste, plus roi que tous les rois, environné de la vénération universelle ; il lui montrait les foudres du Vatican accumulées sur sa tête, il lui montrait Rome, fatale à tous ces  envahisseurs. L'ange  de la Savoie lui montrait les tombes de ses aïeux les plus dévots; il lui remettait en mémoire les infortunes des uns, le repentir des autres; il lui répétait les paroles de sa pieuse mère; il lui faisait ressouvenir de toutes les femmes honnêtes et glorieuses de la Savoie. Rien ne put éveiller dans l'âme du prince, un sentiment chrétien et vraiment royal. Parfois, il regimbait par in­stinct contre les inspirations honteuses de ses cornacs; mais, nous dit la Libéria, et elle le connaissait, « il sacrifia tout, même ce que les hommes ne sacrifient jamais,  c'est-à-dire, le senti­ment personnel et les inspirations de la conscience. »   C'est que Victor-Emmanuel n'était pas un homme, mais un esclave, l'es-

==========================================

 

p586     pontificat de pie ix (1846-1878)

 

clave  des faiblesses humaines, l'esclave des péchés  du libéra­lisme et des attentats impies des sociétés secrètes. Le voilà à Rome... et il succède à tous les princes que Rome a vomis. Autour de lui, les poètes de la révolution, chantent :

Andremo al Vaticano

Prenderemo preli et frati

Cogli boia degli soltlati

Lo vogliamo fucilar...

Anreamo al Vaticano

Prenderemo Paparazzo

Sentirete uno grosso botto

Per la finestra lo vogliamo buttar.

 

J'en passe de plus mauvaises. Ces poésies ne relèvent que du bagne.

 

21. Que devenait Rome livrée aux successeurs des Visigolhs, des Vandales et des Lombards? L'impiété, le blasphème et le li­bertinage entrèrent à Rome avec le bombardeur de la Porta Pia ; la ville sainte devint le cloaque des immondices de toutes les nations ; ce fut Jérusalem livrée aux impuretés de Babylone et aux chants lascifs de Ninive. Le premier effet de l'invasion ce fut le débordement du Tibre ; le fleuve déborda avec plus de fureur qu'en 1846 et en 1805. « C'est l'excommunication qui passe », dit une femme du peuple. Le roi avait fait afficher qu'il donnait aux sinistrés 20, 000 francs, à peine l'offrande d'une marchande de nouveautés de Paris; le Pape, qui était plus qu'un roi, donna 100,000 francs et ouvrit, aux curés, un crédit sans bornes. Le roi comprit le coup de fouet de la charité; de 20,000 il passa à 200,000; le pape lui avait fait ajouter 180,000 francs, et ne fut sans doute pas le dernier à s'en applaudir. Quand les eaux furent retirées vint le flot des fonctionnaires, des courtisans, des parasites, qui s'attachent, à l'instar des mous­tiques, aux flancs des pouvoirs modernes, comme pour prouver que les scandales des cours sont de tous les temps. Cette afflu-ence produisit la cherté des vivres et la cherté des loyers. « On était mieux, dit un Romain, quand on était   pire.» La fureur

=========================================

 

p587  I. —  INVASION DE ROME  PAR  LES  PIÉMONTAIS

 

des spéculations se prit bientôt à la bâtisse. En vue d'un sur­croît de population, on bâtit des quartiers neufs ; pour masquer la transformation de la ville royale, on s'appliqua à détruire la ville pontificale. Le gouvernement et la municipalité s'y mirent à frais communs, prodiguant l'or qu'on n'avait pas et s'appliquant à créer une situation financière qui ne peut se résoudre que par des catastrophes. L'essor des mauvaises mœurs et des crimes suivit la progression de la dépense. Il y eut abondance de cas de folie. Les manifestations extérieures du culte furent interdites. Le carnaval, que le nouveau régime eut voulu favo­riser, en l'absence de joie, ne sut pas se contenir; il devint une orgie impie, sale et bête. Les Juifs se montrèrent ingrats envers le régime déchu; ils se montrèrent favorables au régime nou­veau qui leur offrait si belle occasion de piller. L'antiquaire Rosa, sous couleur de recherches inutiles, mit à sac le Colysée et ajouta, aux ruines matérielles, des ruines morales. Quand Mazzini mourut, on lui fit, à Rome, un sacrilège apothéose. Un assassin de Charles-Albert devint ministre. En sa qualité de chef, le gouvernement devait suivre la vile multitude. Nombre d'églises restèrent veuves d'évêques. On parla d'une loi contre les abus du clergé : c'était un projet pour mettre la main sur la bouche des prêtres, après l'avoir employée à vider les po­ches. Le mariage civil fit son entrée à Rome. Les marbres d'Oudinot et de Lamoricière furent enlevés du Capitole. Le gouvernement fit un plus riche coup en vendant les biens de la Propagande ; il préleva six millions de droit et garda les douze autres millions en placement d'état. Du reste, l'Etat ne réussit môme pas à se mettre en équilibre sur ses coffres ; plus il vendait de biens ecclésiastiques, plus les caisses étaient vides. Le cours forcé du papier vint suppléer à l'absence de monnaie. Le roi, pris de dégoût, voulait abdiquer ; son fils, libre penseur, esprit sombre, s'y opposa, remontrant que ce serait trahir l'unité et livrer prématurément l'Italie à son mauvais sort. Ce jeune prince, assuré de ne pas régner trop tôt, se prit à parler d'enfumer le vieux renard du Vatican : il parlait presque aussi mal que les

==========================================

 

p588          PONTIFICAT   DE   PIE  IX  (1S IG- 187B)

 

poètes de son père. « Nous sommes ici, dit-il, et nous y reste­rons, malgré l'Europe.  L'avenir est le secret de Dieu ; Dieu se plait à confondre la sagesse des sages ; quant à la folie des insensés, il lui suffit de la livrer à elle-même. Ce  qu'il châtie plus volontiers, c'est l'orgueil, qui s'élève contre sa puissance ; le jour où Nabuchodonosor se crut Dieu, il lui poussait du poil, et, pour avoir trop admiré sa capitale, il  alla vivre parmi les bêtes.

 

   22. Pie IX, prisonnier au Vatican, restait avec la sollicitude de toutes les églises; encore qu'il fut gêné  par l'usurpateur, et successivement privé  de  tous ses organes,  il ne manqua point au devoir de pontife. On lui conseillait de fuir ; c'eût été faire le jeu des Italiens, peut-être aussi précipiter leur ruine. Imitateur de Pie VII qui avait tenu tête à Napoléon, Pie IX se souvint du Quo vadis et n'abandonna point son siège de Rome. Sa vie quotidienne, toujours fidèle à toutes les exigences de la piété, se conforma de plus en plus aux conditions d'une sévère clôture. Dans les dernières années, le Pape ne se déplaça que deux fois, une pour visiter les ateliers  de mosaïque,  l'autre pour aller prier à la tombe du prince des Apôtres. Le person­nel de service se composait d'environ 300 personnes. Diverses ambassades furent supprimées ; d'autres furent maintenues ; le Vatican pouvait se passer  d'ambassadeurs  plus facilement que les nations. Plusieurs princes vinrent visiter le Pape dans sa prison ; il les reçut en roi. Pour les catholiques, la prison du Pape devint un sanctuaire vers lequel  se   tournèrent tous les cœurs. En Italie et en France, se formèrent des associations pour la défense des intérêts de l'Eglise. Des Congrès se célébrè­rent à Venise, à Bologne; en France, ils se multiplièrent. Leur premier acte était toujours une adresse au Pape qui s'empressait de bénir leurs efforts et d'électriser leur courage. Pendant la captivité, les offrandes faites àPie IX, augmentèrent  providen­tiellement en proportion de l'augmentation des charges;   à la mort de son mari, la duchesse de Galiera se signala par l'envoi d'un million. Les agents du fisc italien eussent voulu prélever,

===========================================

 

p589  §   I. — INVASION  DE  ROME PAR LES PIEMONTA1S  

 

sur ces offrandes, une part pour le trésor ; Pie IX donnait tout ce qu'il recevait, souvent plus ; mais il sut, plus d'une fois, se rire des prélibations du fisc. Un pape est un homme difficile à gar­der dans une prison ; au moindre mouvement, il ébranle le monde ; à la moindre parole, il le soulève ; et si sa parole porte à l'action, elle paraît aussitôt une conspiration contre le geô­lier. Or, Pie IX donnait surtout sa parole, et rarement pape sut parler avec une si pieuse et si heureuse audace : il disait tout et le disait bien. Par un trait de bravoure, prisonnier, il célé­bra le centenaire de S. Grégoire VII et l'anniversaire de la vic­toire de Légnano, remportée sur Barberousse, par la ligne lom­barde ; pour les hôtes du Quirinal, c'était une allusion trans­parente. Les anniversaires de Pie IX se succédaient presque chaque année et se célébraient pieusement ; la prison Vaticane s'illustrait comme la prison Mamertine. La grande figure rayonnait du plus vif éclat, elle recevait, de ses infortunes, ce surcroît que le malheur ajoute à la vertu.

 

23. Pie IX ne suivit, j'usqu'à la fin, contre l'envahisseur, pas d'autre politique, que celle de la protestation et de la revendica­tion de ses droits. Grand rôle, glorieux pour le Pape, mais inu­tile en présence d'une Europe divisée et trop timide quand il s'agit de servir la justice. Ainsi, voilà l'unité provisoirement con­quise, voilà Rome capitale du royaume d'Italie. L'Eglise a tout perdu, un pape est prisonnier, ses évêques sont plus ou moins persécutés partout. Le roi d'Italie, au contraire, malgré sa vul­garité lamentable, est bien vu des gens de peu qui tiennent la France, plus que bien avec la Prusse, pas trop mal vu des au­tres puissances. A ne consulter que les apparences, la révolution libérale et franc-maçonne a provisoirement vaincu Dieu et effa­cé de l'histoire, l'œuvre sociale de Jésus-Christ. L'hérésie, le schisme, l'impiété l'emportent de haute lutte. C'est un scandale. Lorsqu'on assiste à ces insolents triomphes, la douleur, est telle qu'on désespère d'en voir le châtiment; on a besoin de consul­ter l'histoire et les lois de la justice providentielle, pour être certain qu'en définitive cette justice l'emportera. De nos jours,

===========================================

 

p590     i'ONTiriCAT de pie i.\ (1S48-1S78)

 

l'expérience d'une vie humaine suffit pour se rassurer; c'est maintenant qu'on peut dire, à rencontre des anciens, que la jus-tice divine ne va plus d'un pied boiteux. L'usurpation sacrilège de Rome en 1809, par Napoléon, était punie moins de cinq ans après. L'hypocrite et sacrilège conspiration du petit neveu du grand oncle, moins de dix ans après Castelfidardo, aboutit au désastre de Sedan. Voilà dix-sept ans que Victor-Emmanuel a pris Rome, vingt-sept qu'il a commencé l'arrachage des feuilles de l'artichaut italien : quel retour a éprouvé sa fortune ?

 

Le soi-disant royaume d'Italie ne s'est formé qu'en profitant des circonstances fortuites, des défaites de l'Autriche, du con­cours de la Prusse, et, en dernier lieu, de la chute de l'homme qui a reçu, à Sedan, sa récompense. Depuis, l'équilibre euro­péen ne s'est pas rassis sur ses bases ; la guerre est l'état per­manent de l'Europe, et, quand ce n'est pas la guerre, c'est pire : c'est cet état d'inquiétude et de marasme où il n'y a nul ordre, mais seulement l'ombre de la mort. Dans la grande guerre qui doit ramener la paix en Occident, si la Prusse l'emporte, l'indé­pendance de l'Italie sera aussi menacée que celle de l'Europe, et que l'empire allemand tienne ou non à ménager les catholi­ques, il est certain qu'il voudra, comme toujours, avoir en Italie, la prépondérance, et ce sera la dislocation du royaume italien. Si la France est vaincue, qu'est-ce que l'Italie peut attendre de l'Autriche qui lui doit ses récentes humiliations, de la France qu'elle a lâchement abandonnée, de l'Angleterre qui commence à revenir franchement à la politique conservatrice. Pour que le royaume d'Italie eut quelque chance d'avenir, il faudrait que le catholicisme fut complètement écrasé, et alors ce ne serait plus un royaume qui existerait en Italie, ce serait l'anarchie révolu­tionnaire ; ce pays serait vite la proie de la dissolution et l'a­morce des conquérants. Mais qui croira à la chute du catholicis­me ? La force morale qu'il faudra vaincre, se dresse donc tou­jours devant la révolution italienne; elle reste entière, elle grandit dans l'épreuve, c'est elle qui sera victorieuse. Déjà, à l'intérieur,  et les ministres italiens le  confessent, la  cause ita-

========================================

 

p591   §11. —LA FRANCE PENDANT LA CAPTIVITÉ DU PAPE     

 

lienne a énormément perdu en s'emparant de Rome. Nous de­mandons s'il est possible de prédire une longue existence à un Etat, dont s'éloignent chaque jour les honnêtes gens ; à un Etat formé par une suite d'actes de violence et de violation des trai­tés ; à un Etat qui prétend s'établir sur les débris de la Chaire du prince des Apôtres, et cela au mépris des droits de deux cent millions de catholiques, au mépris de l'intérêt de toutes les puissances ?

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon