Démocratisation dans l’Église 5

 

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   b) Lors de la nomination de ceux qui détiennent les charges de l'Eglise, on doit toujours juger les intérêts locaux et particuliers en fonction du point de vue le plus élevé, celui de la libertas Evangelii, celui de la liberté de l'Evangile.

 

3. La structure collégiale de l'Église

 

    Les deux charges fondamentales de l'Eglise, le presbytérat et l'épiscopat, ont une structure collégiale, ------- On n'est pas prêtre seul, mais dans le presbyterium d'un évêque. On n'est pas évêque seul, mais dans le collège épiscopal dont l'évêque de Rome assure l'unité. Et enfin, on n'est pas chrétien seul, mais comme membre d'une "ecclesia" concrète, unifiée dans le prêtre qui en est responsable. -------

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-------- je ne fais que renvoyer à la formulation classique de la double face des relations fournie par Cyprien.

 

   D'un côté, avec une énergie qui demeure vigou­reuse à travers l'histoire, il souligne nihil sine epis­copo (rien sans l'évêque): l'exigence de l'unité de l'Eglise locale soumise à l'évêque, l'exigence de la publicité de ce qui la concerne, atteignent leur précision et leur clarté les plus tangibles dans le combat que mène Cyprien contre les communautés électorales et la formation de groupes.

 

   Mais le même Cyprien déclare en face de son pres­bytérium, de façon non moins nette: nihil sine con­silio vestro (rien sans votre conseil), et il dit de ma­nière aussi claire à sa communauté nihil sine con­sensu plebis (rien sans l'assentiment du peuple) (2).

 

   Cette triple forme de coopération à l'édification de la communauté représente le modèle classique de la «démocratie » ecclésiale. --------

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4. La « voix du peuple » comme instance dans l'Église

 

---------- L'élément démocratique a toujours été mis en jeu contre l'élément princier. Ainsi, Ambroise en appelle à l'opinion publique de l'Eglise, à l'attachement à l'Eglise, contre la tentative de la politique du conseil impérial de décider des affaires de l'Eglise: ce qui concerne l'Eglise peut être décidé dans l'Eglise, uniquement par l'Eglise et seulement devant le public des croyants (3).

 

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LE GHETTO DE L’ÉMANCIPATION

 

 

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------ On ne dispose pas d'une « doctrine du domaine essentiel » de la démocratie politique. Il est difficile de pénétrer la démocratisation de tous les domaines de la société, ce qu'elle est, comme telle: un concept essentiellement totalitaire. ------ la démocratie radicale, la démocratie socialiste ; bref, les spécimens de démocratie qui préconisent l'émancipation. Si bien que les mots liberté,

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------- Pour Metz, la démocratie commence avec l'information qui détruit la vieille union entre la religion et la société. ----

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----- S'éclipser de tout ce qui est charge, institution, «domination sur les hommes » jusqu'à ne plus pouvoir connaître ce qui les concerne, telle est la réaction à l'égard de l'espace et du temps, de la liberté individuelle actuelle. Elle ressemble à l'idéal du bourgeois nanti et libéral. -

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   Résultat: l'accueil que la théologie réserve à la démocratie se limite presque actuellement à des préludes de philosophie de l'histoire et à un vague essai de doctrine. En tout cas, ou cette doctrine de la démocratie atteint la réalité de la démocratie qui existe, ou elle n'en approche pas. De fait, elle n'a fourni aucune notion du régime politique de la démocratie. Et, comme une conscience troublée par

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les institutions, elle présente la démocratie uniquement à partir de l'étroite perspective de l'émancipation individuelle et de l'autonomie personnelle. Donc dans une perspective qui est celle des premiers libéraux-----

 

---- On offre une notion de liberté qui se limite à l'émancipation, justement comme remède à la situation sociale que cette notion a contribué à créer. Et au moment précis où la réalité de la démocratie moderne prend définitivement congé de l'empire des idées théologiques, ou le peuple à nouveau d'une théorie de la démocratie à la Rousseau.

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon