Foi vérité tolérance 2

p21 L'UNITÉ ET LA DIVERSITÉ DES RELIGIONS

 

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La place du christianisme dans l'histoire des religions

 

    En matière de religion, la première impression qui s'impose à celui qui regarde au‑delà des limites de sa propre religion est celle d'un pluralisme illimité, ------ Or, cette impression ne dure pas longtemps.

 

Elle cède plutôt la place à une autre:  l'identité cachée des espaces religieux, qui se distinguent par leurs noms et leurs représentations superficielles, mais non dans les grands symboles fondamentaux ni dans le but poursuivi. -------------

 

Des religions multiples sont reliées par une communion spirituelle profonde les unes avec les autres ‑ que ce soit d'une manière explicite ou inconsciente, une communion qui, dans l'antiquité, s'exprimait par la facilité avec laquelle on pouvait, d'une religion à une autre, échanger, « traduire», identifier comme signifiant la même chose les figures des dieux; la différence des

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religions est ici semblable à la différence des langues: on peut traduire de l'une vers l'autre puisqu'elles se réfèrent à la même structure de pensée. ----------

 

   ------ l'impression d'une pluralité absolue qui, dans un premier temps, imprime notre regard, évolue ensuite vers l'impression d'une identité ultime. ------------

 

On dit qu'en dernier ressort, toute religion repose sur le vécu du mystique qui, seul, entre directement en contact avec le divin et le transmet au reste des hommes incapables de telles expériences.11 -------------

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   Cette voie mystique est précédée par le stade des religions dites « primitives » suivi par celui des religions mythiques qui rassemblent les expériences dispersées du temps primitif dans une vue d'ensemble cohérente. ---------------------------------------

 

Si le premier grand pas de l'histoire des religions consiste dans le passage des expériences dispersées des primitifs vers un mythe construit de manière grandiose, le second pas, décisif et déterminant pour la religion du présent, est à voir dans l'évasion du mythe. ----

 

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   2. ------------ la révolution mono­théiste -----se trouve en Israel. En elle, le mythe est rejeté comme produit humain. Elle affirme le caractère absolu de l'appel divin adressé au prophète.

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   3. L'esprit des lumières constitue la ----- forme qui a fait sa première grande apparition en Grèce: il dépasse les mythes jugés comme connaissances préscientifiques et proclame le caractère absolu de la connaissance rationnelle.

 

Tout ce qui est religieux devient insignifiant, gardant tout au plus une certaine fonction purement formelle dans le sens d'un cérémonial politique (ayant trait à la polis).

 

   Cette -----voie n'est venue à son apogée que dans les temps modernes, et elle semble avoir son avenir devant elle. Sa spécificité est qu'elle ne constitue pas une voie à l'intérieur de l'histoire des religions, mais elle cherche plutôt son terme en nous faisant sortir d'un univers dépassé. -------------

 

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--------- «L'homme d'aujourd'hui » est rebuté par cette revendication absolue du christianisme qui lui paraît peu crédible face à tant de relativités historiques qu'il connaît bien. -------------------------

 

Radhakrishnan -----enseigne le caractère absolu du vécu spirituel exempt d'images et la relativité de tout le reste. Le chrétien nie la valeur absolue de l'expérience mystique et enseigne le caractère absolu de l'appel divin entendu dans le Christ.

 

Lui imposer le caractère absolu de la mystique comme l'unique valeur définitive est pour lui une exigence tout aussi inacceptable que d'opposer au non‑chrétien la valeur absolue du Christ.

 

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----------- l' “esprit des lumières » ----------------------- exprime aussi une revendication de l'absolu qui lui est propre: la connaissance rationnelle, “scientifique », est établie en principe absolu. ------------la connaissance scientifique prend valeur d'absolu et nie tout caractère absolu dans le domaine religieux alors qu'il se situe en fait à un tout autre niveau. -----------

 

affirmer cependant que l'homme ne peut acquérir des connaissances qu'à l'intérieur de ces limites, c'est une décision préalable injustifiable qui, de plus, est contredite par l'expérience13. ---------------------------

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