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Le christianisme, synthèse de la foi et de la raison
------ le Dieu universel était encore lié à un peuple particulier. ------ Le culte spirituel dépendait toujours des rituels du Temple. --------Un non‑Juif demeurait à l'extérieur de cette religion. Il restait un « prosélyte » -----
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-------- Seul le christianisme finit par ouvrir la brèche, en « détruisant la barrière » (Ep 2, 14) de trois façons. Les liens du sang avec son ancêtre ne sont plus nécessaires, parce que la relation à Jésus réalise la véritable appartenance, la véritable parenté: -----------
tous les hommes doivent et peuvent devenir un seul peuple. ------- L'ancien culte est caduc et aboli dans l'offrande de lui‑même au Père et aux hommes qu'a accomplie Jésus: -------
La plus belle et la plus significative expression de cette nouvelle synthèse chrétienne se trouve dans une confession de la première épître de Jean: « Nous avons cru à l'amour » (1 Jn 4, 16). Pour ces hommes, le Christ leur découvrait l'amour créateur; la raison de l'univers se révélait comme étant l'amour -----------
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------ l'universalité devenait réalité pratique. La raison et le mystère se rejoignaient, et la récapitulation du tout en un ouvrait les portes à tous. ------- le présent renvoie au Ressuscité, à un monde dans lequel Dieu sera tout en tous. -----la mort n'a plus le dernier mot.
En quête d'une nouvelle évidence
--- La science, qui a modelé le monde nouveau, repose sur une assise philosophique dont on doit chercher l'origine chez Platon14. Copernic,
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Galilée, ainsi que Newton, étaient platoniciens.
Ils posaient pour postulat de base que le monde est structuré mathématiquement et spirituellement, et que ce préalable permet de le déchiffrer et de le rendre perceptible par l'expérience, utilisable par elle. ------
Toute la pensée scientifique et toute la recherche technique reposent sur le postulat que le monde est ordonné par des lois spirituelles. Il porte en lui‑même l'esprit qui peut être appréhendé par notre propre esprit. Mais en même temps, sa réalité est soumise à vérification par l'expérience. ------------------
Le logos, la sagesse, dont ont parlé les Grecs d'une part, Israel d'autre part, est revenu dans le monde matériel et ne peut plus désormais se discuter hors de lui.
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----------- Quand l'homme n'est plus capable de s'interroger raisonnablement sur les choses essentielles de sa vie, sur son origine et sa fin, sur ce qu'il peut et ce qu'il doit, sur la vie et la mort, mais qu'il laisse un sentiment séparer(é) de la raison dominer ces questions, il n'élève pas la raison, mais l'avilit. -------
la science devient pathologique et dangereuse pour la vie dès lors qu'elle se désolidarise de la conception d'ensemble de l'ordre habituel de l'être humain et qu'elle (se) reconnaît comme unique mesure de ses propres possibilités.
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------- Ce dont nous avons besoin ressemble à ce que nous trouvons chez Socrate: une disponibilité en attente, qui se tient ouverte et regarde autour d'elle. Cette disponibilité a autrefois conduit ensemble les deux mondes spirituels ‑ Athènes et Jérusalem ‑et rendu possible une nouvelle heure de l'histoire. --------------
