La célébration de la foi 5

 

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3. L'exaucement

 

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   a. Demandons‑nous d'abord quel est le contenu de cette écoute22. --------“Si donc, vous autres, tout méchants que vous êtes, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera‑t‑il l'Esprit Saint à ceux qui le prient! » (Lc 11, 13). Le don imploré de Dieu, c'est le pneuma, son Esprit. Dieu se donne lui‑même. On ne peut implorer moins de lui.

 

-------Prier signifie qu'à travers la transformation de l'être que cet acte inclut, on s'identifie avec le pneuma de Jésus, avec l'Esprit de Dieu (pour devenir anima ecclesiastica !), et ainsi, exposé au souffle de son amour, on trouve la joie qui ne peut être ôtée.

 

   b. -------- en Jésus, Dieu participe au

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temps. De par sa participation au temps, il agit dans le temps en tant qu'amour.

 

---------- par la participation de Dieu au temps, en Jésus, l'amour devient cause dans le monde, capable de changer le monde et pouvant y intervenir en tous lieux et à tous moments.

 

----------- L'amour est la puissance que Dieu a sur le monde. Prier veut dire se mettre du côté de cette causalité, la causalité de la liberté contre la puissance de la nécessité. Telle est notre suprême mission de chrétiens, nous qui, comme tels, sommes des hommes de prière.

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“Forme” et contenu

de la célébration eucharistique

 

Position du problème : la catégorie de la «forme * »

 

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--------- la célébration eucharistique exemplaire, l'institution de l'Eucharistie par Jésus‑Christ lui‑même, nous a été décrite relativement en détail dans le Nouveau Testament: elle s'est déroulée le Jeudi saint, dans le cadre de la dernière Cène. Il semblait en découler de façon absolument irréfutable que la “forme» de base de l'Eucharistie est un repas. --------

 

   De telles affirmations devaient faire dresser l'oreille dans les milieux de la théologie dogmatique. N'était‑ce pas la position de Luther condamnée par le concile de Trente ? Le caractère sacrificiel de la messe n'était‑il pas nié ici en faveur de la théorie du repas ? ---------

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--------- Jungmann montre que dès l'apparition des premières formes liturgiques, l'eucharistia ‑ la prière du mémorial en forme d'action de grâces ‑ acquiert une prépondérance sur le repas en

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tant que tel.

 

La “forme » de base, d'après lui, est, dès la fin du premier siècle en tout cas, non pas le repas, mais l'eucha­ristia

 

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La prière eucharistique est une entrée dans la prière de Jésus‑Christ lui‑même ; elle est de ce fait entrée de l'Église dans le Logos, la Parole du Père, dans l'offrande de lui‑même du Logos au Père, offrande qui, par la croix, est devenu du même coup offrande de l'humanité au Père 28. -------

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--- Celle‑ci se prêtait exactement à l'interprétation de ce que le sacrifice de Jésus avait de spécifique, à savoir qu'un processus de mort se transformait en parole d'acceptation et d'offrande et que, bien plus, l'illogisme de la mort était assumé par le Logos: le Logos était mort, et de ce fait la mort était devenue vie.

 

--------- le symbolisme du repas est subordonné à quelque chose de plus vaste que lui et s'y insère. ----------

 

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon