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L'expression du constitutif chrétien dans l'Église primitive.
----- L'Église à ses débuts exprime ce noyau de sa foi dans des formules de profession de foi. ----- : la profession de foi nominale et la profession de foi verbale1. II est classique de citer Romain 10,9 sq où les deux types se présentent côte à côte: « Si ta bouche proclame: Jésus est le Seigneur et si ton coeur croit que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car par le coeur on croit en vue de la justification, et par la bouche on proclame en vue du salut ».
On a donc ici côte à côte la profession de foi: Jésus est le Seigneur, et le contenu de la foi, exprimé dans la phrase: Dieu l'a ressuscité des morts. La profession de foi est ici sous la forme d'une acclamation qui, considérée comme inspirée par l'Esprit‑Saint et légalement obligatoire, représentait un mode d'expression en vigueur à l'époque 6: “Jésus est le Seigneur”. L'acclamation nominale exprimant qui est Jésus et ce qu'il est s'unit à l'expression de la foi, laquelle formule ce que Dieu a fait en Jésus, avec lui et par lui, pour constituer la “Parole de la Foi », l'Évangile.
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type nominal lui‑même se réalise de deux manières. Dans la première, la formule Kyrios est considérée comme une invocation au Seigneur qui s'impose dans l'Esprit‑Saint et devient en même temps la formule du choix décisif, en opposition à “ceux que l'on appelle Seigneurs” (1 Co 8,5) , les puissances du monde qui nous environnent, lesquelles se disent “Seigneurs” et veulent être honorées comme Seigneurs. --------- Il n'y a qu'un seul Dieu et un seul Seigneur (I Co 8,6). -------
------- Des nombreux prédicats qui pouvaient servir tout d'abord à acclamer Jésus, il n'en reste bientôt plus que trois: Christ (Messie) ‑ Seigneur ‑ Fils de Dieu (Christos, Kyrios, Uios tou Théou). Chacun de ces titres possède sa propre valeur significative. “Christ” est toujours employé dans des propositions qui parlent de la mort de Jésus et se réfère en fin de compte tout simplement au destin humain de Jésus, --------
Kyrios désigne Jésus comme Souverain de toutes choses, et d'abord comme le Seigneur qui réunit pour lui son Église, ----
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------- l'appellation “Fils de Dieu” devient d'elle‑même l'axe propre de la formule de confession devant lequel finalement disparaissent les autres titres mentionnés. -------- Jésus est le Fils de Dieu, -----------
Tournons‑nous maintenant de la confession nominale, laquelle exprime qui est Jésus et ce qu'il est, à la confession verbale ------- Comme nous l'avons vu, c'est une confession de la résurrection: en tant que Ressuscité, Jésus est le Seigneur, et il est Seigneur parce qu'il est ressuscité. Mais la confession de la Résurrection comporte nécessairement la confession de la Croix. --------Il est le Ressuscité, la présence de la puissance de Dieu dans un homme, ou, selon la belle expression d'Origéne : “Le jour de réconciliation demeure pour nous jusqu'à ce que le monde prenne fin9 ». ------- La confession de la Résurrection est en son fond une confession de l'exaltation du Christ et une confession du Pneuma, de cette force unifiante de Dieu qui vient du Seigneur, et qui est elle‑même Dieu.
Inversement : Où l'on reconnaît la Croix, on reconnaît aussi le Jésus terrestre. ------
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-------- la confession du christianisme reste, comme celle d'Israël, une confession du Dieu unique, mais elle est désormais concrétisée par la rencontre avec le Dieu fait homme et avec l'Esprit‑Saint qu'il a envoyé. ……… ---------
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---- « Je suis le Seigneur”, ------- La confession du Dieu unique est la confession du Dieu qui garantit le droit des veuves, des orphelins et des étrangers. Elle est confession de celui qui est la force du droit, même là, et là précisément, où, sur terre, la force et le droit sont séparés ou s'opposent. -------
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------- La sainteté du Dieu d'Israël, du Dieu de Jésus Christ contient une morale très précise, -----