L’unité de la foi et le réalisme théologique 2

p18

 

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THESE II

 

  L'unité‑dualité de l'Ancien Testament et du Nouveau, comme expression historique fondamentale de la foi chrétienne, offre son point de départ concret à l'unité‑pluralité de cette même foi.

 

   D'un certain point de vue, le conflit entre Jésus et ses adversaires peut se caractériser comme portant sur le sens véritable de l'Ancien Testament, ---------

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p19

 

-------- L'expérience de la Résurrection signifie pour les croyants que, dans le procès entre Jésus et Israel, Dieu lui‑même a pris parti pour Jésus. Du coup c'est chose décidée: son interprétation de l'Ancien Testament est avalisée par le Père, à l'encontre de celle du Sanhédrin qui lui a opposé un refus au nom de la Tora. Cette affirmation devient la confession fondamentale de l'Eglise primitive, elle marque la fin de l'interprétation politique de l'Ancien Testament (conforme à la ligne de ce qu'avait été jusque‑là l'espérance davidique) et la revendication d'une interprétation chrétienne totalisante, qui lit tout l'Ancien Testament à partir de la figure de Jésus.

 

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p20

 

----------- Ceux qui reconnaissent en Jésus l'accomplissement de la Loi croient et lisent l'Ancien Testament, « l'Ecriture », comme une unité polarisée sur et par le Christ unique. ---------

 

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p25

 

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------- il faut exclure la tentative de comprendre Jésus‑Christ sans l'Ancien Testament, telle qu'elle se présente chez Marcion. Cette herméneutique sépare le Rédempteur du Créateur. ---------

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p26

 

------ Le pas essentiel qu'avait fait la communauté apostolique des origines, Marcion le fait en sens inverse: il donne raison à l'exégèse Juive de l'Ancien Testament. Au nom du Dieu de l'Ancien Testament, Jésus est condamné. ----------ainsi est reprise l'idée de salut d'un Ancien Testament interprété dans un sens non christologique. On cherche un salut purement politique, un salut que l'homme puisse réaliser seul. ----------Jésus et le Créateur ne font qu'un, ------ l'être appartient à Jésus et pas seulement l'histoire: l'ontologie appartient essentiellement à la foi qui repose sur l'unité des deux Testaments (15).

 

   d) ---------

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p28

 

----------- En dernière analyse, l'Ancien et le Nouveau Testaments sont l'unique acheminement de Dieu avec l'homme, en ses étapes successives. La Croix et la Résurrection de Jésus dégagent la promesse de Dieu de son amalgame avec la loi nationale, mais elles n'annulent pas l'intimation de Dieu: celle‑ci n'acquiert que par elles sa signification pleine et sans ambiguïté. ----------

 

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