La célébration de la foi 17

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Remarque sur l'orientation

de la célébration

 

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   La direction dans laquelle on célébrait jusqu'ici n'a jamais eu pour raison d'être de célébrer vers le Saint Sacrement ------- en disant « qu'on célébrait tourné vers l'autel »).

 

-------- La véritable raison de l'ancienne orientation dans laquelle on célébrait -------------signifiait au sens premier «prêtre et peuple tournés ensemble dans la même direction” pour faire ensemble acte d'adoration envers la Trinité, orientation à laquelle un saint Augustin, par exemple, invitait liturgiquement après le sermon par la prière Conversi ad Dominum (tournons-nous vers le Seigneur).

 

Cette orientation commune avait un même point de référence: la direction vers l'est, autrement dit, reposait sur une prise en compte par la célébration communautaire du symbolisme cosmique, ce qui n'est pas sans une certaine importance.

 

Le véritable lieu et le véritable cadre de la célébration eucharistique est le cosmos tout entier. L’«orientation” rendait présente dans les gestes liturgiques cette dimension cosmique de l'Eucharistie.

 

On sait que l'est- l'oriens ‑ était en même temps symbole de la Résurrection à cause du signe du soleil levant -------- et également

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signe de l'espérance en la parousie.

 

Cette attitude dans une direction commune implique donc, avec l'orientation cosmique, une interprétation de l'Eucharistie fondée sur la théologie de la Résurrection ‑ et, en ce sens, trinitaire ‑ ainsi qu'une interprétation «parousiale », une théologie de l'espérance, selon laquelle chaque messe va au devant du retour du Christ. -----------

 

----- cet orientement, -------a été très tôt souligné dans les locaux où s'assemblaient les chrétiens par une croix apposée sur le mur est ; ce signe a d'abord été compris comme signe du Christ qui revient, puis, plus tard, il se chargea de plus en plus du souvenir de la Passion historique du Seigneur et, finalement, l'idée eschatologique disparut presque complètement de la représentation de la croix.

 

Il n'empêche que la prescription des rubriques de jadis, selon laquelle il fallait qu'une croix surmontât l'autel, a pour arrière‑plan cette tradition paléochrétienne.

 

-------on célébrait tourné vers la croix, qui contient en elle toute la

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p134

 

conception théologique de l'oriens. Dans ce sens on peut parler d'une continuité qui remonte jusqu'au seuil des temps apostoliques.

 

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------- L'assemblée ne dialogue pas

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p135

 

avec elle‑même, mais, unanime, elle se met en route vers le Seigneur qui revient. --------

 

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p136

 

--------- La période postconciliaire a entraîné un abandon des images qui a de nombreuses causes ; il ne faut pas en prendre son parti.

 

 N'y aurait‑il pas lieu de rétablir, avant toute chose, la signification de la représentation de la croix, afin de répondre à une constante marquée dans la tradition de la foi tout entière ?p131

 

Remarque sur l'orientation

de la célébration

 

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   La direction dans laquelle on célébrait jusqu'ici n'a jamais eu pour raison d'être de célébrer vers le Saint Sacrement ------- en disant « qu'on célébrait tourné vers l'autel »).

 

-------- La véritable raison de l'ancienne orientation dans laquelle on célébrait -------------signifiait au sens premier «prêtre et peuple tournés ensemble dans la même direction” pour faire ensemble acte d'adoration envers la Trinité, orientation à laquelle un saint Augustin, par exemple, invitait liturgiquement après le sermon par la prière Conversi ad Dominum (tournons-nous vers le Seigneur).

 

Cette orientation commune avait un même point de référence: la direction vers l'est, autrement dit, reposait sur une prise en compte par la célébration communautaire du symbolisme cosmique, ce qui n'est pas sans une certaine importance.

 

Le véritable lieu et le véritable cadre de la célébration eucharistique est le cosmos tout entier. L’«orientation” rendait présente dans les gestes liturgiques cette dimension cosmique de l'Eucharistie.

 

On sait que l'est- l'oriens ‑ était en même temps symbole de la Résurrection à cause du signe du soleil levant -------- et également

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signe de l'espérance en la parousie.

 

Cette attitude dans une direction commune implique donc, avec l'orientation cosmique, une interprétation de l'Eucharistie fondée sur la théologie de la Résurrection ‑ et, en ce sens, trinitaire ‑ ainsi qu'une interprétation «parousiale », une théologie de l'espérance, selon laquelle chaque messe va au devant du retour du Christ. -----------

 

----- cet orientement, -------a été très tôt souligné dans les locaux où s'assemblaient les chrétiens par une croix apposée sur le mur est ; ce signe a d'abord été compris comme signe du Christ qui revient, puis, plus tard, il se chargea de plus en plus du souvenir de la Passion historique du Seigneur et, finalement, l'idée eschatologique disparut presque complètement de la représentation de la croix.

 

Il n'empêche que la prescription des rubriques de jadis, selon laquelle il fallait qu'une croix surmontât l'autel, a pour arrière‑plan cette tradition paléochrétienne.

 

-------on célébrait tourné vers la croix, qui contient en elle toute la

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conception théologique de l'oriens. Dans ce sens on peut parler d'une continuité qui remonte jusqu'au seuil des temps apostoliques.

 

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------- L'assemblée ne dialogue pas

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avec elle‑même, mais, unanime, elle se met en route vers le Seigneur qui revient. --------

 

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p136

 

--------- La période postconciliaire a entraîné un abandon des images qui a de nombreuses causes ; il ne faut pas en prendre son parti.

 

 N'y aurait‑il pas lieu de rétablir, avant toute chose, la signification de la représentation de la croix, afin de répondre à une constante marquée dans la tradition de la foi tout entière ?

 

On pourrait aussi bien placer la croix sur l'autel en célébrant dans l'orientation actuelle, pour que prêtre et les fidèles puissent ensemble la regarder.

 

Durant le canon, ils ne devraient pas se regarder les uns les autres, mais regarder ensemble vers Lui, le Transpercé (Za 12, 10; Ap 1,7)

 

 

On pourrait aussi bien placer la croix sur l'autel en célébrant dans l'orientation actuelle, pour que prêtre et les fidèles puissent ensemble la regarder.

 

Durant le canon, ils ne devraient pas se regarder les uns les autres, mais regarder ensemble vers Lui, le Transpercé (Za 12, 10; Ap 1,7)

 

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon