Angélus : « Entrer dans le désert »
Angélus du dimanche 18 février 2024 (texte
intégral) février 19, 2024 15:34RédactionAngélus WhatsApp Messenger Facebook
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premier dimanche de Carême, l’Évangile présente Jésus tenté dans le désert (cf.
Mc 1, 12-15). Le texte dit : « (…) au désert, où il resta quarante jours et où
il fut tenté par Satan ». Pendant le Carême, nous sommes nous aussi invités à «
entrer dans le désert », c’est-à-dire dans le silence, dans le monde intérieur,
à l’écoute du cœur, au contact de la vérité. Dans le désert – ajoute l’Évangile
d’aujourd’hui – le Christ « vivait au milieu des bêtes sauvages, et les anges
le servaient » (v. 13). Les bêtes et les anges étaient sa compagnie. Mais, dans
un sens symbolique, ils sont aussi notre compagnie : lorsque nous entrons dans
le désert intérieur, en effet, nous pouvons rencontrer des bêtes sauvages et
des anges. Dans quel sens ? Dans la vie spirituelle, nous pouvons les
considérer comme les passions désordonnées qui divisent notre cœur, en essayant
de le posséder. Elles nous captivent, elles semblent séduisantes mais, si nous
n’y prenons pas garde, elles risquent de nous déchirer. Nous pouvons donner des
noms à ces « bêtes » de l’âme : les différents vices, la soif de richesse qui
enferme dans le calcul et l’insatisfaction, la vanité du plaisir qui nous
condamne à l’agitation et à la solitude, et encore la soif de célébrité qui
génère l’insécurité et un besoin constant de confirmation et de mise en avant.
N’oublions pas ces choses que nous pouvons trouver en nous : l’avidité, la
vanité et l’avarice. Elles sont comme des bêtes de la « jungle » et, en tant
que telles, elles doivent être apprivoisées et combattues : sinon, elles
dévoreront notre liberté. Et le Carême nous aide à entrer dans le désert intérieur,
à corriger ces choses. Et puis, dans le désert, il y avait les anges. Ils sont
les messagers de Dieu, qui nous aident, qui nous font du bien ; en effet, leur
caractéristique, selon l’Évangile, est le service (cf. v. 13) : exactement le
contraire de la possession, typique des passions. Le service contre la
possession. Les esprits angéliques nous rappellent les bonnes pensées et les
bons sentiments suggérés par l’Esprit Saint. Alors que les tentations nous
déchirent, les bonnes inspirations divines nous unifient et nous mettent en
harmonie : elles apaisent le cœur, elles infusent le goût du Christ, « le goût
du Ciel ». Et pour saisir l’inspiration de Dieu, il faut faire silence dans la
prière. Et le Carême est le moment de le faire. Nous pouvons nous demander :
premièrement, quelles sont les passions désordonnées, les « bêtes sauvages »
qui s’agitent dans mon cœur ? Deuxièmement : pour laisser la voix de Dieu
parler à mon cœur et le garder dans le bien, ai-je l’intention de me retirer un
peu dans le « désert », est-ce que j’essaie de consacrer un moment de la
journée à cela ? Que la Sainte Vierge, qui a gardé la Parole et ne s’est pas
laissé toucher par les tentations du malin, nous aide sur notre chemin de
Carême. février 19, 2024 15:34Angélus
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