APPELÉS À LA COMMUNION p. 94
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…….. Le catholicisme apparaissait aux yeux de Luther comme une restauration sacrilège du culte, du sacrifice, du sacerdoce, de la loi, et donc comme la négation de la grâce, la trahison de l'Évangile, le retour à Moïse après le Christ. Ce choix herméneutique de Luther a orienté de fond en comble l'exégèse critique moderne. L'antithèse culte‑évangélisation, prêtre‑prophète, conditionne de toute part ses évaluations et ses interprétations.
……… à partir de présupposés erronés et que Vatican II n'avait pas eu le courage de faire sortir l'histoire de l'ornière. ………, à savoir abandonner les anciennes notions de culte et de sacerdoce, et chercher une Église à la fois moderne et biblique, résolument ouverte au monde profane et agencée selon des critères uniquement fonctionnels.
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………. la conception d'un christianisme radicalement profane et d'une foi non religieuse ne trouve son origine que dans un concours de circonstances propre au XXe siècle; …..
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………. la nouveauté, c'est une personne Dieu, qui se fait homme et attire l'homme à Lui.
…… On ne s'étonnera pas que, pour interpréter le personnage de Jésus, l'époque libérale ait échafaudé des hypothèses qui reflétaient les schémas typiques du XIXe siècle que nous avons décrits plus haut. On prétendait que Jésus avait opposé à la religion, défigurée par les rites, le pur ethos, et au collectif l'individu. Il était présenté comme le grand maître de la moralité, comme celui qui venait libérer l'homme des contraintes cultuelles et rituelles, ……..
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…… ces idées se mélangèrent au marxisme: le Christ devenait le révolutionnaire de l'amour, qui se dressait contre le pouvoir aliénant des institutions et mourait en se battant contre elles (spécialement contre le sacerdoce). ……
……. Jésus …….. apparaît dans tous les évangiles comme le détenteur d'un pouvoir plénier reçu de Dieu (Mt7,29;2l,23 Mc1,27l1,28; Lc2O224, 19 parmi d'autres). …… il est «envoyé» pour accomplir une mission qui lui a été confiée par son Père. ……
…. «Ma doctrine n'est pas de moi...» (7, 16). …….
…….. Ce qu'Il a en propre n'est pas à Lui; il n'y a rien en dehors du Père; tout vient de Lui et retourne à Lui. …….Il
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ne fait qu'un avec le Père. Son désintéressement est la véritable garantie, qui Lui donne le pouvoir plénier suprême, car Il devient pure transparence et actualisation de Dieu Lui‑même.
…… Jésus prête son pouvoir aux apôtres, et il établit un parallélisme rigoureux entre leur ministère et sa propre mission. «Qui vous accueille m'accueille », dit‑il aux Douze (Mt 10, 40; cf. Lc 10, 16; Jn 13, 20).
…… «Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie» (13, 20; 17, 18; 20, 21)6.
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…… De quel droit diraient‑ils: «Je te remets tes péchés»? De quel droit diraient‑ils : «Ceci est mon corps»? De quel droit imposeraient‑ils les mains en disant: «Reçois le Saint-Esprit»? ……
……cette « absence» de bien propre crée une communion avec Jésus, qui Lui aussi est totalement dépendant du Père, puisqu'Il vit par Lui et en Lui, et qu'Il n'existerait pas s'Il ne procédait pas continûment du Père pour retourner à Lui. ………..
……Par le sacrement, je donne ce que je ne peux donner personnellement; je fais quelque chose qui ne vient pas
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de moi; je suis en mission, et je suis devenu le messager de ce qu'un autre m'a remis. …..
………. Du fait que nous sommes créés à l'image de la Trinité, on atteint une vérité profonde en affirmant que seul celui qui se perd peut se retrouver lui‑même.
………. c'est le Christ lui‑même qui a transmis aux apôtres la structure et l'existence de sa mission; il leur a communiqué ses pleins pouvoirs, ………
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saint Paul ………aux Corinthiens: “Nous sommes donc en ambassade pour le Christ; c'est comme si Dieu exhortait par nous. Nous vous en supplions au nom du Christ laissez‑vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20………
……. «Nous nous affirmons en tout comme des ministres de Dieu» (6, 4). Cette phrase est un résumé lapidaire du ministère apostolique, que saint Paul appelle «ministère de la réconciliation» (5, 18) ‑ de la réconciliation avec Dieu, qui vient de la croix du Christ et revêt donc le caractère «sacramentel».
….. l'homme livré à lui-même vit comme en «exil» (Ep 2, 12) ; seul le lien à l'amour crucifié de Jésus‑Christ lui permet de surmonter cette «aliénation» qui le rend étranger à Dieu et à son Essence, et d'obtenir la «réconciliation». …..
……….. le baptême et l'eucharistie sont essentiels dans ce pro-
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cessus, chacun des deux étant inséparable de la parole de l'Annonce, qui engendre la foi et nous fait renaître.
……. «Qu'on nous regarde donc comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu» (4, 1). …..
……. «Que préférez‑vous? Que je vienne chez vous avec des verges ou bien avec charité et en esprit de douceur?» (4, 21). ………