APPELÉS À LA COMMUNION p. 159
p159 CONSCIENCE ET VÉRITÉ
…… plus que les indications hiérarchiques, c'est la force de distinction de la simple mémoire de la foi qui permet le discernement des esprits. ……
…..Le vrai sens de l'autorité doctrinale du pape réside dans son rôle de tuteur de la mémoire chrétienne. Le pape n'impose rien d'extérieur; il développe la mémoire chrétienne et la défend. Le toast à la conscience doit précéder celui au pape, car sans conscience, pas de papauté. …..
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p160 APPELÉS À LA COMMUNION
…… saint Thomas pose préalablement le fondement ontologique de l'anamnèse (synderesis). Il décrit cette dernière comme la répugnance intime au mal et l'attraction interne vers le bien. L'acte de la conscience applique cette connaissance de base aux situations particulières. Il se divise, selon saint Thomas, en trois phases reconnaître (recognoscere), rendre témoignage (testificare) et, pour conclure, juger (iudicare). ……
……, savoir ou ne pas savoir dépend toujours de la volonté, qui obstrue ou laisse ouverte la voie de la connaissance. Cela dépend donc d'une empreinte morale déjà donnée, qui peut être par la suite déformée ou purifiée 18. ……..
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p161 CONSCIENCE ET VIRITÉ
…. Mais on peut très bien être coupable d'avoir eu des convictions totalement dévoyées, …….. La faute se situe à un niveau plus profond ……..dans l'état d'abandon où j'ai laissé mon être, qui m'a rendu sourd à la voix de la vérité et à ses suggestions intérieures . C'est pourquoi des criminels convaincus comme Hitler et Staline sont coupables. ….
…… «Purifie‑moi du mal secret» (Ps 19, 13).
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p163 CONSCIENCE ET VÉRITÉ
……… Il y a un désir ardent que la vérité ne se limite pas à être exigeante avec nous, mais qu'elle soit aussi l'expiation et le pardon qui transforment, et grâce auxquels ‑ comme nous le dit Eschyle ‑ «la faute est lavée 21», et notre être est transformé de l'intérieur au-delà de nos possibilités. Telle est la vraie nouveauté du christianisme : le Logos, la vérité en personne, est aussi expiation; son pardon nous transforme au‑delà de nos possibilités et de nos limites personnelles. …….
……. Lorsque ce point central du message chrétien n'est pas suffisamment proclamé et perçu, la vérité devient un joug trop lourd pour nos épaules, et nous essayons de nous en débarrasser. Mais la liberté conquise de la sorte est vide. ……
……… Le joug de la vérité est devenu «léger» (Mt 11, 30), du jour où la Vérité est venue, nous a aimés et a consumé nos fautes dans son amour. ……
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p166 APPELÉS À LA COMMUNION
……. si je m'engage pour un parti, il devient mon parti; l'Église de Jésus‑Christ en revanche ne peut jamais être mon Église, mais toujours son Église. …………….
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p167 ÉPILOGUE
……. Un tel choix idéologique peut donner naissance à un club, à une amicale, à un parti, mais pas à une Église, …..
…… le principe sur lequel l'Église repose, c'est l'obéissance à l'appel du Seigneur, ……
…….. la foi suppose une conversion, qui me transforme moi et mes préférences, ou du moins qui fait passer au second rang mes goûts et mes désirs. La foi atteint à une profondeur tout autre que le choix qui me lie à un parti. Sa force de changement va si loin que l'Écriture l'appelle nouvelle naissance (cf. 1 P 1, 3‑23).
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p168 APPELÉS À LA COMMUNION
…….. Dans le monde moderne, nous n'envisageons plus que Dieu lui‑même soit actif, que ce soit Lui qui agisse. Mais, de ce fait, nous imitons les Corinthiens nous troquons l'Église contre un parti, et la foi contre un programme de parti. …..
…….. je dois reconnaître que Dieu seul parle et agit; ……
…… je dois obéir; je dois Le suivre, même s'Il me conduit où je ne veux pas (Jn 21, 18). Alors il devient raisonnable et même nécessaire de renoncer à mes propres goûts et de suivre Celui qui peut seul montrer le chemin qui mène à la vraie vie, étant lui‑même la vie (Jn 14, 6……
….. le véritable esclavage, c'est de rester prisonnier du cercle de nos propres désirs.
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p169 ÉPILOGUE
…………. Il est la Parole même. Dans son amour, Dieu se donne à nous et va jusqu'au bout, jusqu'à la croix (cf. Jn 13, 1). Si nous Lui répondons oui, nous ne choisissons pas seulement des idées; nous remettons notre vie entre ses mains pour devenir «créature nouvelle » (2 Co 5, 17; Ga 6, 15).
…… l'Église n'est pas faite par nous; c'est Lui‑même qui la construit en nous purifiant par la parole et le sacrement; ……
…..«ni vouloir de chair, ni vouloir d'homme» (Jn 1, 13); cela doit venir de Lui. ……
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p170 APPELÉS À LA COMMUNION
…… Lui obéir tous est la garantie de notre liberté.
….. Celui qui se convertit auprès de saint Paul ne devient pas un adepte de Paul mais un chrétien, membre de l'Église commune, immuable, ………, «vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu» (1 Co 3, 23). …..
…… Nous sommes les coopérateurs de Dieu; vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu» (1 Co 3, 5‑9).
………..
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p171 ÉPILOGUE
…… «Ma doctrine n'est pas de moi» (Jn 7, 16). ……….
……. Ce n'est pas nous que nous annonçons, mais Lui. ………. en nous
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p171 APPELÉS À LA COMMUNION
annonçant nous‑mêmes, nous restons blottis dans notre moi misérable et c'est à notre suite que nous entraînons d'autres personnes. En revanche, si c'est Lui que nous annonçons, nous devenons «coopérateurs de Dieu» (1 Co 3, 9) ‑ …….