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Nous sommes arrivés ainsi à la troisième racine de la conception paulinienne du «corps du Christ ». ------au terme du récit de la Création, ------- l'on prête à Adam cette parole prophétique «C'est pourquoi l'homme quitter son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair» (Gn 2,24). ------
Paul dans la première lettre aux Corinthiens, ---- précise ------- « celui qui s'unit au Seigneur n'est avec lui qu'un seul Esprit» (1 Co 6,17). ------ Cette expression signifie une seule existence spirituelle avec celui qui dans la résurrection est devenu «Esprit» par l'Esprit saint et est resté corps dans l'ouverture à l'Esprit saint. --------
C'est dans le sacrement comme acte d'amour que se produit cette fusion de deux sujets qui dépassent leur division et deviennent une seule réalité. ------------
------- l'Église est corps du Christ à la manière dont la femme avec son mari devient un seul corps et une seule chair. -----
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--------- ils restent toutefois distincts, ne se confondent pas. ---------------
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LA VISION DE L'ÉGLISE DANS LES ACTES
DES APÔTRES
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--------- nous voyons les disciples dans la salle de la Cène, le rassemblement des apôtres et du petit groupe des fidèles de Jésus, avec Marie, et leur persévérance ensemble dans la prière. ------- la salle de la Cène, « la chambre haute », comme lieu de la future Église.
Les Onze, chacun appelé par son nom ; Marie, les femmes, les frères. Tout cela constitue une véritable qahal, une assemblée constitutive de l'alliance avec ses ordres distincts, mais en même temps une image du nouveau peuple dans sa totalité.
Cette assemblée persévère d'un même coeur dans la prière et reçoit ainsi du Seigneur son unité. Son activité consiste essentiellement à s'adresser au Dieu vivant, et à se tenir totalement disponible à sa volonté.
Le nombre de cent vingt permet d'y reconnaître celui des Douze, son caractère sacral, caractère de promesse, et dans le même temps l'appel à croître et à se développer.
Enfin apparaît Pierre qui, dans sa fonction de porte‑parole et de guide, actualise la responsabilité que lui a confiée le Seigneur d'affermir les frères (Lc 22,32). La restauration du groupe des Douze, avec le choix de Matthias, montre bien comment s'entrecroisent l'action personnelle et l'obéissance à Dieu ‑ le premier à agir.
Le fait de tirer au sort pour décider d'une action de la communauté montre que la décision ultime, la décision véritable, est laissée à la volonté de Dieu.
Là
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aussi, la communauté reste « en prière» ; là aussi elle ne se transforme pas en parlement, mais elle nous fait saisir ce qu'est la qahàl, ce qu'est l'Église.
Il s'agit ----- de l'Église primitive, présentée sous quatre aspects: assiduité à l'enseignement des apôtres, ouverture vers la succession apostolique ------ persévérance dans la vie de la communauté, dans la fraction du pain, et dans la prière.
Nous pourrions dire que la parole et le sacrement représentent ici comme les deux piliers fondamentaux de cet édifice vivant qu'est l'Église. --------
la désignation du sacrement comme fraction du pain exprime la dimension sociale de l'Eucharistie: celle‑ci n'est pas un acte de culte isolé mais une forme d'existence : la vie dans le partage, dans la communion avec le Christ qui se donne lui‑même.
